> Permettre aux enfants nomades de passer de modèle à photographe
> Transmettre une passion et un savoir
> Révéler la singularité nomade
Permettre aux enfants nomades de passer de modèle à photographe
Lors de nos expéditions précédentes, nous avons réalisé combien la photographie pouvait être fédératrice et susciter l’enthousiasme. Partis avec un appareil instantané Polaroïd, nous avons réussi à nouer avec les enfants une complicité hors du commun. Intrigués, littéralement fascinés par leurs propres images, ils ne voulaient plus quitter l’appareil et multipliaient les clichés.
Nous avons également senti lors de nos repérages combien ces peuples nomades de Chine, de Mongolie, du Kirghizstan et d’Ouzbékistan avaient un rapport très solennel à la photographie. A chaque rencontre, nos hôtes partaient se préparer coquettement, s’apprêter pour donner le meilleur visage d’eux-mêmes.
Nous voulons, au cours de ce périple, les sensibiliser à une nouvelle approche, plus spontanée et ludique. De modèles qu’ils sont occasionnellement, nous voulons qu’ils deviennent de véritables photographes en herbe, des photoreporters de leur quotidien nomade.
Transmettre une passion et un savoir
Nous voulons à travers cette expédition transmettre une passion, la photographie, que nous pratiquons très régulièrement depuis plusieurs années et qui nous a valu d’être publiés.
Enfin, et c’est essentiel à nos yeux, nous voulons impliquer et aider les enfants nomades d’Asie centrale à se familiariser avec la technique photographique. Le processus d’apprentissage est la garantie de leur participation et du succès des ateliers photographiques.
Révéler la singularité nomade
Les premiers pasteurs nomades d’Asie centrale abandonnèrent la culture au profit de l’élevage, beaucoup plus adapté aux conditions climatiques et naturelles de la région. Ils’installèrent sur les terres les plus riches, se déplaçant au gré des saisons avec leurs troupeaux de moutons, de chevaux, de chèvres, parfois même de yaks.
Depuis la chute du communisme en ex-URSS, les bouleversements qui ont secoué l’Asie centrale ont conduit nombre de peuples nomades à se sédentariser. Dire que ce mode de vie, qui confine autant à un mode de subsistance qu’à une philosophie de vie, est inexorablement menacé et amené à disparaître, serait nier la force et la profondeur d’une tradition transmise avec ferveur encore aujourd’hui aux plus petits.
Cette richesse, nous voulons la révéler à travers nos photos et celles des enfants nomades ; la transmettre par des témoignages originaux, un carnet de voyage et la diffuser en images. En partageant le quotidien de ces familles, nous pourrons comprendre et révéler davantage les spécificités et les singularités nomades avec un regard dénué de préjugés.
« Le monde vu par les enfants » est un projet culturel, porté par deux jeunes photographes.
Habituellement, ce sont des touristes, des reporters ou
des scientifiques qui rapportent des clichés de ces étendues sauvages
et des peuples qui y vivent. Avec cette initiative, ce sont les enfants
eux-mêmes qui nous livrent leur réalité en image et avec leurs propres
mots.
