« Il y a ceux qui croient,
Ceux qui croient croire,
Ceux qui croa croa ».
Jacques Prévert
Notre globe a perdu la boule. Perte des repères, braderie des valeurs, adoration du Dieu dollar, de son temple :Wall Street et de ses marchands.
Quant à la France, chacun s’évertue à la vouloir en crise économique : erreur d’aiguillage, elle est en crise de foi. Faut-il désespérer pour autant ? Ce serait ne plus espérer en l’espoir. Dès lors, comment ne pas s’engager auprès de cette équipe qui ne baisse ni les bras, ni la tête ? Comment ne pas s’associer à cette friction des cervelles et des cœurs de Step by Steppe. Car ce n’est pas l’aventure mécanique qui m’interpelle, mais celle de ce choc culturel entre deux jeunes français et les enfants nomades du bout du monde. La première leçon de mon tour du monde en 2CV, l’ancêtre du genre, est que nous sommes toujours le sauvage de quelqu’un. Il y a donc autant à apprendre qu’à donner dans cette expédition.
Me voici donc un parrain comblé. Comblé et envieux. Que ne fais-je parti du voyage ? Je me console en pensant qu’il n’est pas nécessaire de partir pour vivre leur aventure. Ils vont nous y associer en permanence. Ce n’est plus une aventure individuelle mais un voyage initiatique, collectif, fut-il par la pensée.
Merci Thibaut, merci Maï-Loan.
Jacques Séguéla Suresnes,
Le 18 octobre 2005