La plupart du temps, l’expédition Step by Steppe pose son imprimante au gré des rencontres et des émotions. Depuis notre départ de Paris, jamais nous n’avions arrêté de plan d’intervention, jamais nous n’avions identifié à l’avance les endroits où officier. Sauf à Dushanbé, où avant même de partir de Paris, nous avions pris contact avec une femme formidable, Danièle Mane, que nous ne connaissons qu’en écriture et en échanges de mails. L’histoire tragique d’une mère dont la fille décide d’offrir sa vie pour les enfants des rues de Dushanbé et que le destin a emporté, prise en otage pendant la guerre civile qui a ravagé le pays et la capitale, entre 92 et 97. Kareen Mane voulait consacrer sa vie à ces enfants démunis. Elle aura perdu la vie pendant l’assaut et comme dans une légende, sa mère s’efforce depuis de faire vivre un centre et sa mémoire, unanimement respectée dans la capitale. Des enfants, des habitants, des ONG, comme des diplomates que nous avons rencontrés.