A la question : "qu'as tu voulu montrer par cette image?", les enfants du centre Kareen Mane nous ont livre ceci:
« Sur cette photo, je suis en train de me mettre de l’ouzma que j’achète au bazar. Je presse l’ouzma que je mets sur mes sourcils pour qu’ils deviennent noirs. C’est ma photo préférée car je me trouve jolie. Au Tadjikistan, les femmes se noircissent les sourcils et les relient par un trait noir pour être belle. »
Diliora - 14 ans
« Voilà l’endroit où je travaille. J’aime beaucoup cette photo car j’aime y venir travailler. Je gagne 5 somoni (1,5 euros) par jour à entasser les briques. Je suis heureux d’avoir ce souvenir car je trouve mon travail très beau. »
Behlouz - 12 ans
« Mes deux professeurs de religion viennent souvent chez moi pour lire le Coran. Elles nous expliquent le Coran et les écritures. J’ai voulu avec cette photo montrer qu’ici notre religion est l’islam et qu’elle est très importante dans nos vies. »
Farida - 16 ans
« J’ai pris cette photo de la télé, parce que j’aime bien les dessins animés. Je vis tout seul parfois ici au Centre alors j’aime regarder ces dessins animés, ça remplace les jeux avec les copains. »
Sulaiman - 11 ans
« C’est ma photo préférée, même si ma photo du coran est plus importante car la religion est plus importante dans ma vie. J’aime particulièrement cette image car c’est l’homme qui a apporté la paix à mon pays. On est très content de notre président. Je ne me rappelle pas vraiment de la guerre. Je n’avais que deux ans mais c’était difficile et je n’avais pas de père. Notre Président aide beaucoup le peuple tadjik. »
Farisa - 16 ans
« J’ai appris qu’il fallait réfléchir avant de prendre une photo, penser à ce que je voulais montrer et garder en souvenir. Ne pas faire comme Behlouz qui prend n’importe quoi sans réfléchir. Moi je voulais garder des souvenirs précis des gens qui m’entourent. Et je préfère prendre les photos par petits groupes de mes amis, seuls ou par deux. »
Karomatilo - 14 ans
« Le centre Kareen Mane nous apprend beaucoup de chose. A travailler avec ses mains par exemple. Ce que nous fabriquons est vendu, ici et même à l’étranger. 50% de l’argent revient à celle qui l’a fabriqué, le reste sert à payer du matériel pour refaire des colliers et des sacs. Sur chaque article, on peut savoir qui a fabriqué le produit. Quand il y a des expositions, on vend beaucoup. »
Farida - 16 ans
« Ce sont mes petites voisines qui jouent. Elles sont très pauvres et vendent du thé. A la fin de la journée, elles comptent la récolte du jour. Mais sur cette image, elles ne comptent pas, elles jouent. »
Farida - 16 ans
Pour retrouver l'album photos des enfants : album Dushanbe
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