La lumière est magnifique. On ne se résout pas à quitter le grand Caucase quand l’automne enflamme les vallées et rosit les monts fraîchement enneigés. Il nous faut organiser un second atelier dans cette région. Non qu’il faille le faire mais parce que l’envie est là et que nous sommes comme hypnotisés. Armés de notre bonne volonté et d’une lettre de l’ambassade (cf), nous arrivons à Kish avec en main le nom d’un professeur de français. Sur la place du village, les vieux nous l’indiquent du doigt. C’est aujourd’hui dimanche et Gudrat marie son neveu : « Il a 35 ans et il se décide enfin à se marier. Mais c’est un bagarreur celui-là ! » Nous voilà prévenus. Il nous invite aussitôt chez lui : « mon hospitalité n’est pas négociable. Installez-vous chez moi. » Il vit avec une femme forte et austère, deux belles-filles effacées, deux fils qui, comme souvent par ici, font de l’argent en Russie et deux petits-enfants en bas age. Ambiance patriarcale !