Effleurée en son ouest extrême à Aktau au bord de la mer et aux portes du désert alors que nous débarquions du ferry depuis Bakou en Azerbaïdjan, nous décidons de retourner 4 mois plus tard en terre kazakhe. Kubilaï oublie le Karakalpakstan pour s’attaquer cette fois à l’univers des villes, du béton armé et du verre fumé. Almaty... Déja les premiers bouchons à l’approche de la ville. Un autre monde, même pour celui qui vient de Bishkek, la capitale Kirghize. Des 4x4 en pagaille, des Humer limousines, des Cayenne, des Lexus de luxe. Finies les petites jiguli* cahotantes, les volga* à l’élégance des grandes dames, les Moscovich* rouillées et chargées comme des bus publics. Partout, des buildings rutilants, des palissades de construction à tous les carrefours ; ici un complexe hôtelier, là un parking, là encore des résidences surveillées et mono formes. On rase, on perce des axes, on élargit, on creuse des trous, on coule du béton, on le renforce, on avale des échafaudages ; et des ouvriers ouzbeks par milliers -même si c’est interdit- travaillent d’arrache pied. Pousse alors un bâtiment propre, mi-moderne, mi-standard qui fait de la ville une cousine occidentalisée de ce qu’on peut voir en Asie. Bienvenue à Almaty !